Italie-Espagne
Nous rentrons d’une semaine idyllique aux bords du lac Majeur où nous avons assisté au match Italie/Espagne, en italien dans le texte : la premiere mi-temps au restaurant sur grand écran, la deuxième à l’hôtel sur écran moyen-petit. Et c’est comme cela que j’ai découvert que les joueurs de foot sont des romantiques incurables. Ils s‘amusent à donner l’impression de brutes, très bien payées, qui se jettent les uns sur les autres, se roulent parterre en se tordant de douleur, avant de se relever, deux minutes après, apparemment guéris. Mais toute cette violence gratuite n’est qu’un leurre pour cacher, pudiquement, leur sensibilité profonde exprimée, telle « Alice aux Pays des Merveilles » par leur serre-tête. Les cheveux dans les yeux, froissant le ballon, fouettant les joues des adversaires, tricotant des croches-pattes à la Sébastien Chabal, n’ont pas lieu d’être sur un terrain de foot. Ici les cheveux sont sages, attachés, affichant un sérieux et donnant une dimension intellectuelle qui n’est,malheureusement,pas perçue par tout le monde. La preuve est toute simple: Grégory Coupet a fait couper ses cheveux, abandonnant ainsi le serre tête, et on voit où cela a mené la France. Regardez le sérieux de la photo ici, la puissance de concentration, la farouche détermination (avec serre-tête) et le flottement bien visible de la deuxième photo.(sans serre-tête).
Comme quoi, même dans le sport,les petits détails font la différence.