Vaccination

Publié le par MARY DOLLINGER

Aujourd'hui c'est relâche. On vient vacciner notre troupeau : trois moutons noirs et quatre chèvres naines. Mon mari a réussi à parquer tout ce petit monde devant les canards et les oies hilares qui s'éclaboussent à qui mieux mieux dans les mares pas encore genlées. Les poules, qui se sont remises à pondre, gardent une distance prudente, sachant que tout enfermement n'est généralement pas une bonne nouvelle. Ce n'est pas la peine, me diriez-vous, de se déplacer pour si peu. Mais si, au contraire, l'État s'intéresse de très prés à tout ce qui peut être source de grippe, fièvre, peste et autres horreurs non encore dévoilées. Tout doit être étiquété, listé, visité, controlé. Les animaux, eux, sont moyennement d'accord et la plus vieille chèvre s'emploie au moment où je vous écris, à défoncer la porte de la Bergerie.
La neige, hésite, ne se décide pas.
Depuis deux jours, j'essaye de trouver la chute d'une nouvelle. Chacun sait qu'une nouvelle sans chute est bonne pour la poubelle. Je vais aller discuter un moment avec la chèvre, peut-être arriverai-je à sauver la porte et par la même occasion ma nouvelle.

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R
Depuis longtemps, je souhaiterai mettre en reluire un roman. Je ne sais comment m'y prendre ! J'espère que je réussirais un jour...
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