Insomnie.
Les cinq jours de torture bilingue m’ont rendue insomniaque. Pas une insomnie intelligente où le cerveau est en éveil et les idées fusent, mais une insomnie bête et méchante, cerveau en berne et yeux grands ouverts.
Pour essayer de trouver un sommeil réparateur je décide de compter les animaux.
2 ânes
3 moutons
3 oies
11 canards
12 poules
4 chèvres
16 pigeons (chiffre approximatif car ils n’arrêtent pas de procréer
24 poissons (rouges et carpes koï)
36 bébés poissons, mais qui bougent constamment donc chiffre à revoir à la baisse ou à la hausse selon.
Résultat : 99
Yeux toujours grands ouverts.
Mon cerveau fait un petit saut à côté pour m’offrir une perche timide. Je commence à compter les fermiers. (voir Week-end désespéré d’une traductrice raté)
Fermier 1 : cultive de l’ail et du tournesol. Jeune et beau gosse, dit toujours « bonjour » lorsqu’il passe en tracteur.
Fermier 2 : cultive vignes et chênes truffiers (3kilos 8 de truffes cette année mais je ne sais pas combien de truffes cela comporte. Je suis contrariée.)
Fermier 3 : 4000 poulets fermiers, impossible de les compter ils bougent tout le temps.
Fermier 4 : celui des ânes, total bio et un troupeau de 72 bœufs . Les bœufs, c’est facile à compter, ils ne bougent jamais.Je commence mais l’image du minotaure apparaît sur mon écran personnel. Je prends peur et passe au…
Fermier 5 : Champs d’oignons, et troupeau de 250 brebis plutôt abruties, donc faciles à compter.
Je me fige sur fermier 5 et ses moutons.
Arrivé à la 198e, une brebis particulièrement laide et antipathique.
Je sombre.