La Coupe du Monde du Rugby

Publié le par MARY DOLLINGER

1499 J'avais dit que je n'en parlerais pas, qu'il fallait garder profil bas, se faire tout petit, déjà que je ne suis pas grande en temps normal, mais je vais en parler quand même : il s'agit, bien entendu, de la Coupe du Monde de Rugby.
Première nouvelle d'importance : le drapeau tricolore du voisin flotte toujours, assez tristement, car le mistral est parti ailleurs, mais le drapeau, lui, est toujours là. Dimanche matin j'ai traversé les champs, persuadée que j'allais le trouver en berne. Au moins. Mais il était à l'identique. Finalement j'étais très heureuse car le résultat de ce vendredi ne fait aucun doute. Je m'explique.
Il y a un facteur dans cette compétition d'une importance capitale, dont personne n'a voulu tenir compte : les hymnes nationaux. C'est là que nous tenons la clé des réussites et des échecs de cette compétition qui tire à sa fin.
L'incroyable énergie des Springboks vient du fait que leur hymne est polyglotte, la moitié ou plutôt le tiers de l'équipe ne comprenant pas ce que racontent les deux autres tiers, et inversement. Le rythme est dolent, alors ils dépensent très peu d'énergie en le chantant, gardant toutes leurs forces pour écraser tranquillement l'adversaire.
L'imprécision des Argentins découle de l'énorme émotion ressentie et la quantité de larmes versées avant même le début du match. Très émotifs, comme seuls peuvent être des latins de l'hémisphère sud, ils sont achevés avant même le premier coup de sifflet.
Pour les Anglais, leur premier match catastrophe contre les polyglottes cités ci-dessus, avait également débuté à leur désavantage. Ayant gaspillé une force surhumaine dans leur "God Save the Queen," chanté à tue-tête, il ne leur restait pas grand chose pour la suite. Vous aurez remarqué que contre les Français samedi, ils sont allés sotto vocce et le résultat ne s'est pas fait attendre.
Quant aux Français, ils ont l'hymne national31383 le plus extraordinaire et le plus sanguinaire du monde. Que les joueurs connaissent ou pas les paroles, ils savent tous qu'il s'agit de mort violente, de sang versé, ils sont donc en condition pour partir massacrer, en toute légalité patriotique, l'équipe adverse.
Alors pourquoi cela n'a pas marché samedi dernier ? Sans doute, pour une fois, Dieu avait décidé de sauver, non pas la Reine, mais l'équipe de la Rose.

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M
Cathulu, l'homme préhistorique est originaire du village d'à côté, drapeaux, coeurs, and all the rest. Dire que la Drôme est en ébullition...
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C
Ah voilà pourquoi ils n'ont même pas eu peur de notre homme préhistorique galopant !:)
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