Les Bienveillantes

Publié le par MARY DOLLINGER

Comme tout le monde, ou presque, je viens de terminer " Les Bienveillantes". Tout a été dit, et à plusieurs reprises, mais c'est vrai que le Goncourt était mérité,( mention spéciale pour Stalingrad et Berlin) mais de là à parler d'un roman de la trempe de "Guerre et Paix" ou " Crime et Châtiment" est un bien grand pas que je ne franchirai pas. On ne peut qu' être émerveillé par la somme de recherches, et la minutie de la descrition de la bureaucratie, de l'industrie de la mort, mais l'auteur n'est-il pas à certains moments esclave du savoir accumulé qui bride son imaginaire délirant en faisant passer ses personnages d'un bureau l'autre, sorte de botin mondain de la hierarchie nazi ?

En pendant à cette fresque crepusculaire j'enverrai le lecteur à " Inconnu à cette Adresse" de Kressman Taylor. Un chef d'oeuvre absolu, en moins de 100 pages, écrit gros, avec paragraphes, que l'on peut tenir entre les mains, sans risque de crampes, ( la densité, au propre comme au figuré des
" Bienveillantes" n'est pas toujours facile à manier,) et qui dépeint, avec une économie époustouflante, la mise en place de l'enfer nazi.

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