Millenium for ever
Je viens de terminer la lecture de Millenium, tome 1 et 2 avec un certain retard sur le monde en général et la France en particulier.
Après un début un peu laborieux tome 1 est un formidable page turner, ce qui n’est pas le cas du tome 2 . Les événements sont disséqués par la police, par Michael Blomskist, Lisbeth Salander, Mimi Wu et combien d’autres membres du casting volumineux, créant un ensemble lourd et répétitif. Les choses ne démarrent vraiment qu’une fois passée la page 500. Là, le regretté Stieg Larson offre au lecteur consciencieux un dénouement puissant qui récompense son assiduité.
Je suis néanmoins jalouse. Non pas parce que Stieg Larson a vendu une quantité inimaginable de livres, (peut-être un peu tout de même,) mais parce qu’il a su créer un des personnages le plus formidable de la littérature contemporaine : Lisbeth Salander.
Tatouée, piercée, maigre à pleurer, plus gothique qu’Amélie Nothomb, avec un cerveau démesuré et une force de frappe inversement proportionnelle a son poids, elle a une présence telle que les autres personnages paraissent bien pâles en comparaison. D’ailleurs la faille du tome 2 est patente : pas assez de Salander et trop des autres dont des policiers divers et nombreux sans grand intérêt pour le déroulement de l’intrigue. Malgré cette petite déception, je m’apprête à attaquer La Reine de palais des courants d’air avec l’enthousiasme d’une groupie chevronnée.
Je guette la sortie du film et plains l’actrice choisie pour interpréter Salander. Il paraît que sa prestation est excellente. Je reste sceptique et réserve mon jugement.
Et puis, la vie n’étant qu’un éternel recommencement, demain nous partons pour trois jours studieux aux archives de la Bibliothèque Universitaire de Lausanne avant de prendre le chemin de nos lacs tant aimés.
(J’étais très absente et ne suis plus drôle du tout. Le travail pèse et je compte sur le séjour italien pour éclaircir mon esprit et alléger le nuage noir qui plane juste au-dessus de ma tête.)