Electric Mist
Je suis submergée par une immense vague de nostalgie. Une vague de douceur et d’émotion. Une vague de regrets également car cela fait maintenant 10 ans que la Louisiane me manque. Dire que j’ai couru voir Electric Mist serait en dessous de la vérité. Et je n’étais pas déçue. Ce n’est pas un grand film, mais un bon film, la distinction est importante. La présence d’improbables soldats sudistes, dont un général philosophe, n’apporte rien, mais Tommy Lee Jones est magnifique, et son visage labouré par la vie ne peut qu’émouvoir. Et surtout, en grande vedette américaine, il y a la Louisiane.
Voir les brumes qui montent des bayous, écouter le silence dans la pénombre des live oaks, effleurer le spanish moss qui entourent amoureusement leurs branches, tout est magie et mystère. Voir une plantation house, je crois avoir reconnu Nottoway, donne envie de siroter un mint julip en regardant le Mississipi qui coule, langoureusement, à l’abri des levées. La musique des vieux jazz men de Preservation Hall, le Français si attachant des cajuns, les noms qui nous rappellent que la France n’est jamais loin, tout est séduction. Tout nous envoûte.
Vous aurez compris que je n’ai pas vu le même film que tout le monde. Mais je vous laisse car j’ai rendez-vous avec Rhet Butler. Contrairement au général, il est en pleine forme et souhaite me faire part de ses sentiments. Lassé par les caprices de Scarlett, c’est un cœur prendre.
Je ne vais pas me gêner.