JOURNAL DÉSESPÉRÉ D'UN ÉCRIVAIN RATÉ (mode d'emploi)
"Journal Désespéré d'un Écrivain Raté est enfin de ce monde. Pour ceux et celles qui envisagent de l'acheter quelques observations s'imposent.
Une fois le livre en main, munissez-vous d'un caillou de taille moyenne,(voir plus bas.) Si possible, lisez-le à l'intérieur. Si d'aventure vous vous trouvez dehors, tenez-le fermement, et si le temps est venté, encore plus, au besoin avec les deux mains, car si le vent s'immisce entre les pages, votre livre s'envolera à coup sûr. Évitez, bien entendu, la pluie pour risque de rétrécissement, car à ce moment-là il ne vous restera plus rien. Donc lisez-le de préférence à l'intérieur, mais d'un seul trait. Si jamais vous le posez quelque part, il est si petit qu'il risque de tomber derrière votre fauteuil, se glisser sous vos coussins, ramper sous le tapis, se faire manger par le chien qui le prendra pour un biscuit, ou tout simplement se faire avaler par l'aspirateur. Dans ce cas-là vous ne connaîtrez jamais la fin et je serais ennuyée. Une fois le livre terminé, posez-le sur une surface bien plate et placez le caillou dessus, à peu près à l'endroit où se trouve la chaise, (sur la couverture). Laissez-le ainsi jusqu'au lendemain matin où il aura retrouvé sa forme initiale. Sinon il baille. C'est l'horreur, on dirait qu'il vous tire la langue à travers ses pages "issues d'une forêt européenne écologiquement exploitée selon les normes EFCS." L'éditeur lui, prétend que le papier est sensible à l'hygrométrie ambiante, alors vous pourrez, à ce moment-là, ne pas utiliser le caillou, mais considérer cette petite chose comme un baromètre écologiquement correct.
Je résume : plus cher que neuf chicken nuggets à 4 euros 65, moins cher qu'un menu Best-of à 6 euros 65, avec "Journal Désespéré d'un Écrivain Raté à 5 euros, Jacques André et moi venons d'inventer le fast food littéraire. De qualité.
Bon appétit.